Souvenirs...[libre à 1]

Oryx s'avança alors, dans la galerie marchande. L'endroit était... Fantomatique. Le vent souffla , Oryx ne bougea pas d'un poil, comme un zombie. Elle se tenait là, immobile. Le vent soufflait dans ces cheveux qui les mettaient devant ses yeux. D'un geste souple, elle plaque sa frange contre son oreille. De ses yeux bruns elle regarde les boutiques à moitié vivantes. Il y avait de tout, même un magasin de musique. Une idée la traverse, d'un coup, son visage zombi fié se transforme avec plus de vivacité. Elle regarde autour d'elle: personne. Puis , d'un coup elle se rappelle qu'elle est dans une émission télévisée où des millions de personnes sont peut-être en train de la regarder à ce moment même. D'un haussement d'épaule, elle s'avança d'un pas décidé vers la boutique. Sur l'immeuble de la boutique il y avait une longue pancarte, prenant toute la largeur, il y avait écrit "music boutique" lettre jaune sur fond rouge. La pancarte était à moitié bancale, à vrai dire. Oryx poussa alors la porte en verre de sa main délicate.


Là, elle entra dans la boutique. Sur la banque, il y avait une vieille caisse enregistreuse style année 80, à moitié ouverte. Elle jeta un coup d’œil derrière elle, depuis tout à l'heure elle se sentait épiée, espionnée. Puis dans un haussement d'épaules elle prit le peu d'argent qu'il avait dans la caisse. En tout, 50 euros s'y trouvait. Elle examina de fond en comble la boutique, une moquette rouge recouvrait le sol abimé et un piano noir faisait l'angle. Un piano noir lissé avec un tabouret l'accompagnant. Oryx écarquilla les yeux. D'un seul coup, ses vieux souvenirs se reformèrent dans sa tête, et elle eue un blocage pendant bien quelques minutes. D'un pas léger, elle s'avance vers le tabouret et s'assoie délicatement dessus. Le moment fatidique: elle pose ses doigts sur le clavier. Comme une machine elle joue un morceau très beau, de Mozart, le n°14. Ses yeux se ferment, comme une danse ses doigts parcourent le clavier avec douceur. Oui, elle se souvient, son cœur se déchire au son de ce morceau, mais elle ne peut s'arrêter.


Elle perd toute notion du temps, combien de temps a-t-elle jouer? Aucune idée... Dans son for intérieur plusieurs émotions se déclenchent; mélancolie, tristesse, haine et joie. Son cœur se déchire à chaque note qu'elle joue. Enfin, le morceau se termine elle regarde les touches, silencieuse. . Une larme coule alors sur sa joue avant de tomber. Elle essuie sa larme vivement. Puis, d'un coup, resurgit le souvenir le plus douloureux de tous: Nathan. Il faut être forte Oryx, bien plus forte que cela.

Bien sûr qu'elle avait entendue quelqu'un rentrer, Oryx. Les gonds de la porte étaient tellement rouillés que le moindre coup de vent les faisaient grincé. Mais elle ne pouvait détacher son attention du piano, telle une hypnose, ses doigts fins allaient ici et là. Puis tout d'un coup, un bruit sourd, semblable à un objet qui tombe. Elle réfléchit vaguement à ce que cet objet pouvait être. Peut-être la vieille caisse enregistreuse? Nan. Puis le morceau prit fin, aussi doucement qu'un oiseau prenant son envol. La danse envoûtante était maintenant terminée. Des tremblements se firent alors entendre, puis elle sentit une mèche de ses cheveux bruns se lever. "Bridget...Sweet heart..." Entend-elle. Aussitôt elle tressaillit. Étais-ce lui? Cette voix si familière et à la fois si lointaine comme dans un rêve. Elle regarda en arrière, un homme aux cheveux bruns murmurait ces paroles, cette façon de mélanger anglais et français dans la même phrase.


Envahi par le doute, la jeune fille en était déconcertée. Si s'était un piège du Maître de jeu? Ou bien des assassins? Oui, des gens comme ça débarquaient désormais dans le jeu, peut-être avaient-ils pris pour cible Oryx, même si celle-ci était innocente. Mais là, elle n'avait toujours pas répondue à son interlocuteur, ce qu'elle trouva de sa part assez déplacé. "Na... Euh... " Elle n'arrivait qu'à bredouiller des banalités. La bouche sèche, tremblante , elle se retourna et vit alors... Il était plus grand, plus musclé, mais il restait toujours le même: Nathan. Sans un mot elle écarquilla vaguement les yeux, comme si il pouvait disparaître d'une minute à l'autre. Un peu plus loin de celui-ci, se trouvait un couteau planté dans la moquette rouge du magasin: sûrement l'origine du bruit sourd de tout à l'heure pensa-t-elle.


Elle regarda Nathan, pendant un bon moment, elle ne fut capable que de le fixer comme un fantôme, puis voyant qu'il tremblait, elle ne put continuer à rester silencieuse "Na-Nathan? C'est... C'est bien toi, Nathan? Dit-elle en touchant son bras, comme s'il allait disparaître. Elle ne le quitta pas des yeux avant de faiblir. Elle s'assit sur le tabouret, bouleversée, elle ne savait pas comment réagir, puis des larmes lui vinrent aux yeux, incapable de se contenir, elle éclata un sanglot. "Bridget, tu n'es qu'une imbécile... Pleurer devant ton frère, enfin..." pensa-t-elle avant de lâcher le bras de celui-ci en s'assurant qu'il était bel et bien réel.

[nul, désolée éwè ]

Enfin, elle se retourna, et il pu l'admirer dans toute sa beauté et sa fragilité. Sa petite soeur, sa protégée, son ange. Elle, ici, dans cet enfer. Elle, encore en vie, dans cet enfer. Comment avait-elle fait pour survivre étai un vrai mystère, mais il ne doutait pas d'elle, au contraire. C'était bien la seule fille en qui il avait entièrement confiance. Mais dans ce monde de brute, elle n'avait pas sa place; Quoi qu'on en dise, Bridget n'avait pas de chance. Mais il était là pour sacrifier sa vie pour elle. Alors il n'avait plus à s'inquiéter maintenant. Elle était là, yeux écarquillés, muette. Comme il s'y attendait. Il était tellement, tellement heureux de la voir. Il en pleurait presque.

"Na-Nathan? C'est... C'est bien toi, Nathan?

Sa voix. Dès qu'elle se mit à parler, il su aussitôt que c'était elle. Sa voix douce, mélodieuse, musicale. C'était bien 'Jet, en face de lui, qui, soucieuse, fronçait les sourcils et lui touchait le bras. Il cessa de trembler, alors que les larmes se mit à remplir les yeux de sa soeur. Simultanément, elle laissa retomber son bras, alors qu'il s'accroupissait à sa hauteur, la prenant vivement dans ses bras, dans une étreinte forte et douce à la fois. Pour l'instant, elle ne lui avait pas encore passé un savon à propos de son imprudence de s'être lui aussi fait capturer dans le jeu. Il allait y passer, mais pas tout de suite, pas maintenant. Elle aussi semblait ébranlée de le voir - peut-être avait-elle cru que jamais ils ne se reverraient? Il la serra un peu plus contre lui, murmurant son nom, son surnom, des paroles rassurantes et lui même se laissa légèrement aller aux larmes. Enfin, une seule coula, qu'il essuya prestement du revers de la main. Après cette longue et tendre étreinte, Xerxès, ou bien Nathan, l'écarta de lui, l'observant d'un oeil sévère qu'elle ne lui connaissait pas. Après tout, il avait toujours été l’insouciant des deux. L'irresponsable. Mais maintenant, de haut de ses 24 ans, il réalisait que ce n'était plus à sa gentille petite soeur de s'occuper de lui. C'était le contraire, et même s'il s'y prenait un peu tard, il allait endosser son rôle comme un vrai frère.

- Are you hurt? How are you? How did you mange to stay alive? Not that I doubt your strength, I know you are very strong, 'Jet.

Il parlait, parlait, parlait. Puis, il se tut. Lui sourit, lui caressa les cheveux. Soupira.

- I was so worried... What happened to you?

Ça faisait drôle de l'entendre parlé en français. Elle connaissait très bien cette langue, mieux que lui, qui excellait surtout dans les jurons français, mais entre eux, ils avaient l'habitude de communiquer dans leur langue maternelle, soit l'anglais britannique.

[Je sais pas comment tu te débrouilles en anglais ^^ Mais Google est toujours là pour traduire... ou sinon, si tu veux pas t'essayer en anglais, tu peux toujours spécifier que tu me réponds en anglais, et écrire en français ... enfin, voilà :) Je sais que tu sauras te débrouiller.]

Il avait l'air heureux de revoir sa sœur. Comment l'avait-il retrouvé? Aucune idée... Mais l'important c'est qu'il soit là, là, près d'elle. D'un coup, il s'arrêta de trembler et s'accroupit à sa hauteur juste avant de la serrer dans ses bras. Elle l'entendait murmurer son prénom et toute sortes de choses. Deux larmes s'échappèrent de ses prunelles avant de se déverser sur la moquette rouge du magasin. Elle voulait que ce moment dure à jamais, mais rien n'est immuable sur terre. "Are you hurt? How are you? How did you mange to stay alive? Not that I doubt your strength, I know you are very strong, 'Jet." Dit-il en caressant les cheveux de la jeune fille. "was so worried... What happened to you?" Des larmes lui revinrent aux yeux quand il lui demanda comment elle avait fait pour s'en sortir.

Elle les sécha d'un revers de main avant d'annoncer d'une voix tremblante et tête baissée: "I'm fine, thank you. Do not worry for me, besides, I'm going to die soon.. elle ajouta alors tout en cachant son visage dans sa frange, dents serrés And you? Why are you here? J'ai cru je n'allais plus te revoir... Ses poings se serrèrent et elle eut du mal à ne pas laisser apparaître sa colère contre le Maître de Jeu. Que je sache, elle n'avait jamais voulue être ici. Ni son frère d'ailleurs, qui voudrait-être dans ce jeu? Un jeu de dingue.

Elle plongea ses prunelles dans ceux de son frère. Elle était forte, ce n'était pas parce qu'elle avait pleurée que s'était une personne à fleur de peau. Elle regarda le frangin avant de se tenir le bras, visiblement contrariée par les événements. Elle avait presque perdue l'habitude de parler sa langue natale et pourtant. C'est vrai qu'elle s'était beaucoup habituée à parler français à cause des cours de piano et de la lecture théorique du piano. Elle ne savait pas si s'était de même pour son frangin. A vrai dire, elle ne savait presque plus rien de lui. Lui avait-il donné des nouvelles? Non. Lui avait-il dit où il était? Non. Lui avait-il de ne pas le chercher car il est dans The Game? NON! non et encore non!



Elle s'en était très troublée, presque fâchée, mais pour ces retrouvailles elle décida de se taire. Son coeur avait était blessé, laisser pour mort presque. Elle avait souffert plus qu'on pouvait le voir. Son frangin n'avait pas été toujours là pour elle. En fait, il n'avait jamais été la pour elle, elle... Elle était en colère contre lui. Mais certes une part d'indulgence vient l'envahir "Il était jeune... Maintenant il a mûrit..." pensa-t-elle. Mais elle cacha sa colère avant tout. Elle l'aimait bien, quand même son frère.

Elle le vit alors repousser les cheveux de la jeune fille avec sa main.
I'm here to save you, sister. Ça m'a pris du temps, désolé... Mais c'est plus dûr d'entrer dans le jeu de plein gré que de se faire kidnapper...D'ailleurs, comment c'est arrivé? I knew you were here because I saw you on television...What a mess... Why did you have to go through all of this hell?
murmura-t-il. Le jeune homme toucha alors légèrement le collier qu'elle avait autour du cou qui devait exploser un jour où l'autre. Elle déglutit avec difficulté; mourir n'était pas le destin qu'elle voulait, bien sûr il fallait mourir, mais maintenant n'est pas ce qu'elle voulait. D'ailleurs, elle voulait une vie pépère avec son frère et un piano sans plus, ni moins.
"Don't worry now. I'll be the one taking care of you."
Continua-t-il. Elle mordit sa lèvre nerveusement; et pour cause: Nathan avait d'autres chats à fouetter qu'elle... C'est alors que sa main lui saisit le menton l'obligeant à lever la fine tête de la jeune fille. Il la regardait dans les yeux, quant à Bridget, elle fit de même. Il avait des yeux verts émeraudes qu'il tenait de son père, pour sa part, Bridget avait des yeux marrons chocolat: chose que la jeune Bridget aimait le plus chez elle. Alors, il se pencha à l'embrassa sur le front; chose qui mit mal à l'aise la jeune Everdeen étant donnée qu'elle était devant des millions de personnes, voir encore plus . Une soirée plutôt calme débutait, un couché de soleil orangé donnait un certain charme à l'endroit. Il la releva alors de son tabouret. Elle regarda un bon moment son frère avant de comprendre que Nathan avait la tête ailleurs. La jeune Everdeen fronça les sourcils perplexe: si il était comme ça, il fallait s'inquiéter, son coeur dans sa poitrine semblait accélérer et une sensation de froid dans son ventre s'installa, elle jeta un regard inquiet vers son frangin.
" On devrait partir..."
Conclut-il. Oryx allait prononcer quelques mots en guise de réponse, mais un déclic se fit et sans même une respiration de plus, Nathan se saisit du poignet de sa soeur pour l'emmener on ne sait où. Elle poussa un léger cri de surprise avant de le suivre. Ils zigzaguaient dans la boutique avant de se ruaient vers la porte, Bridget sur ses talons. Là, le mur éclata, laissant apparaître une masse bleue qui menaçait de les engloutir à tout moment. "Hurry!"
Cria-t-il, sans même prononcer une réponse, la jeune fille s’enfuie dehors. Son frangin sur ses talons, il avait un étui à guitare dans ses mains, la rue laissait paraître le couché de soleil, presque achevé. La vague bleue sortie alors du magasin emportant son piano, instrument sauver de l'usure. "NON!" Dit-elle le souffle court et la respiration saccadée. Son coeur bondissait dans sa poitrine, et la vague se rapprochait dangereusement d'eux. Elle fit de son mieux pour courir mais ses efforts physiques ne lui permettait pas de courir indéfiniment; "Nathan!What can we do? Oh my god!" Plus loin, des vitres se cassaient quand la vague submergeait quelques bâtiments, répandant quelques bouts de verres sur les Everdeen courant ici et là. Elle se tourna alors, une idée lui traversa l'esprit... Et si Nathan n'était plus derrière elle?

[un petit up?]